Dès la première constitution, en 1833, la nation a été consolidée grâce à une attention particulière portée à l’éducation. Aujourd’hui, poètes, écrivains, scientifiques et philosophes chiliens font autorité.
Une légende Mapuche rappelle que le Dieu de la mer se mit à élever le niveau des mers, aussitôt le Dieu de la Terre haussa les terres et les montagnes. L’affrontement dura un certain temps. Le Chili pays des tremblements de terre, dispose de la fosse marine la plus profonde du monde (7 000 m) et de terres occupées à 80% par les montagnes. Tout est profondeur et contraste. Ce pays riche de ressources naturelles actualise ses richesses (cuivre, argent, charbon, blé, fruits, élevage, pêche, bois…) à force d’exploration, de prospection et de travail. Et simultanément, dans l’Atacama, on passe du désert absolu à un infini qui semble tout aussi absolu : grâce à la transparence de l’atmosphère, des astronomes du monde entier accèdent aux galaxies situées à plus de 10 milliards d’années lumières. Là aussi on y cherche hors frontières.
Face à cet ensemble, où se trouvent les forces d’innovation du Chili ? Comment éducation et recherche se lient-elles à l’économie, à la vie sociale et politique de ce pays devenu membre de l’OCDE en 2010 et tellement lié à l’Europe ? Grâce à quels dialogues se fonde son identité intellectuelle ? Comment réussit-il à afficher sa stabilité tout en étant soumis à des mouvements si puissants ? Développe-t-il un modèle d’innovation bien à lui, qui couplerait méconnaître et résilience.